

« Il ne peut y avoir de solution à un problème qui vienne du système de pensée qui l’a fait naître. » Albert Einstein
« Parce que la comptabilité nationale est fondée sur les transactions financières, elle compte pour rien la Nature à laquelle nous ne devons rien en fait de payement financier, mais à laquelle nous devons tout en fait de moyens d’existence.» Bertrand de Jouvenel, Arcadie, 1968
Bonjour, et bienvenue sur ce site,
Les citations ci-dessus introduisent parfaitement la problématique du Bilan écologique. Les systèmes comptables nationaux ne comptent en effet pour rien la Nature, à laquelle nous devons tout en termes de moyens d’existence. Mais Bertrand de Jouvenel ne pouvait cependant imaginer, en 1968, que nous lui devions tout aussi en termes de moyens financiers; ce qui ne pouvait apparaître que par une toute nouvelle approche économique du système occidental.
Ce qui fut le cas dans ma thèse, en économie « écologique », à laquelle le champ de saisie à droite vous permet d’accéder. Pour révéler tous les aspects de la dette de l’économie envers la nature, et pour trouver la solution au système de pensée qui en avait coupé l’homme, il aura fallu adopter, comme Einstein l’affirmait, un nouveau système de pensée.
Parce qu’il est recentré sur le Vivant, il sera seul susceptible de nous offrir une vision d’ensemble des impacts en retour de notre fonctionnement économique démentiel sur celle à qui nous devons tout.
N’en déplaise aux économistes rétrogrades, par profession ou pure ignorance, il est aujourd’hui devenu évident que notre sort est structurellement lié à tout ce que n’ont cessé de produire la Nature et le Vivant, avec et dans la Biosphère, depuis près de 3 milliards d’années.
Non, ce n’est pas nous qui sommes les producteurs primaires de ce que consomme l’économie, c’est la Nature ! L’air que nous respirons, l’oxygène que les machines consomment, l’eau que nous buvons, les forêts que nous exploitons, la biodiversité que nous détruisons, les ressources fossiles et minières que nous extrayons, …, tout, absolument tout, a été produit par les organismes vivants, les autotrophes, à compter des premières bactéries (archées) des sources hydrothermales profondes, jusqu’aux plantes terrestres des hauts plateaux, en passant par les protistes, ces magnifiques créatures du phytoplancton océanique, producteur à lui seul de près de la moitié de l’oxygène terrestre.






















Les protistes, des organismes microscopiques, mais la moitié de l’oxygène terrestre.
Source principale : http://planktonchronicles.org/
Aussi, ne croyez pas ceux qui vous disent que le capital, et l’économie derrière, pourront quand il le faudra remplacer la nature défaillante, c’est un leurre.
Auraient-ils des milliards de milliards, s’ils ne se décident pas à changer leur paradigme démentiel, leur sort sera de mourir de faim, de soif et d’asphyxie, assis sur leur tas de monnaie, d’or ou de diamants devenus inutiles; comme Richard III, prêt à céder son trône pour un cheval. Qu’ils l’ignorent, s’en doutent ou fassent l’autruche, c’est du pareil au même; ces milliards, ils les ont sans exception tirés d’une ponction quelconque de ressources naturelles.
Prenons l’exemple du changement climatique. Il existe une loi incontournable qui établit une relation directe de cause à effet entre chaque nouveau $ (ou €) produit, et une quantité de CO2 émise vers l’atmosphère. L’effet de serre, dans son ensemble, n’est ainsi rien d’autre que la contrepartie de tous les stocks de $,€, …, accumulés, avec leur propre contrepartie en or, diamants, … Notre patrimoine naturel, aussi profond soit-il enfoncé sous terre, est « déterritorialisé » en continu sous forme de capitaux monétaires, qui tout en haut de l’économie circulent dans le nouvel atmosphère, irrespirable, des marchés financiers mondialisés de l’anthroposphère (la sphère, principalement urbaine, des relations de l’homme à l’homme, sans relation, sinon négative, avec la nature).
L’être humain serait-il devenu hostile à la vie ? Nous avons toutes raisons de le craindre.
Mais pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Pour comprendre de quoi il s’agit, il est nécessaire d’introduire ici le concept le plus mystérieux que la science triomphante a introduit en pleine montée en puissance de la révolution industrielle (1865), et que nous démystifierons progressivement au long de ces pages : l’entropie, positive et négative (dite encore néguentropie).
L’économiste Nicholas Georgescu-Roegen, dans La Décroissance (1979), son ouvrage de référence (voir ici un résumé), fut le premier à poser la question de ce que l’économie consommait réellement. Suivant de près les travaux d’Ilya Prigogine, prix Nobel de chimie 1977, sur les structures dissipatives et la thermodynamique des processus irréversibles, il en déduisit que l’économie consommait l’ordre de la Nature et lui rendait son propre désordre. Il introduisit ainsi, dans cet ouvrage, le concept d’entropie en économie, dont vous pouvez avoir ci-dessous un premier aperçu, très compréhensible (développer l’accordéon).
Quelques économistes ont relevé que l’homme ne peut ni créer ni détruire de la matière ou de l’énergie, vérité qui découle du principe de conservation de la matière-énergie, autrement dit du premier principe de la thermodynamique. Cependant nul ne paraît avoir été frappé par la question, si troublante à la lumière de cette loi: « Que fait alors le processus économique ? » […] La réponse à la question sur ce que fait le processus économique est simple : il ne produit ni ne consomme de la matière-énergie ; il se limite à absorber de la matière-énergie pour la rejeter continuellement. C’est ce que la pure physique nous enseigne […] L’économiste non orthodoxe que je suis ajouterait que ce qui entre dans le processus économique consiste en ressources naturelles de valeur, et que ce qui en est rejeté consiste en déchets sans valeur. Or, cette différence qualitative se trouve confirmée, quoique en termes différents, par une branche particulière et même singulière de la physique connue sous le nom de thermodynamique. Du point de vue de la thermodynamique, la matière-énergie absorbée par le processus économique l’est dans un état de basse entropie et elle en sort dans un état de haute entropie […] L’énergie se présente sous deux états qualitativement différents, l’énergie utilisable ou libre, sur laquelle l’homme peut exercer une maîtrise presque complète, et l’énergie inutilisable ou liée, que l’homme ne peut absolument pas utiliser […] Lorsqu’on brûle un morceau de charbon, son énergie chimique ne subit ni diminution ni augmentation. Mais son énergie libre initiale s’est tellement dissipée sous forme de chaleur, de fumée et de cendres, que l’homme ne peut plus l’utiliser. Elle s’est dégradée en énergie liée. L’énergie libre est de l’énergie qui manifeste une différence de niveau telle que l’illustre tout simplement la différence entre les températures intérieure et extérieure d’une chaudière. L’énergie liée est au contraire, de l’énergie chaotiquement dissipée. Il est possible d’exprimer cette différence d’une autre façon encore. L’énergie libre implique une certaine structure ordonnée comparable à celle d’un magasin où toutes les viandes se trouvent sur un comptoir, les légumes sur un autre, etc. L’énergie liée est de l’énergie dispersée en désordre, comme le même magasin après avoir été frappé par une tornade. C’est la raison pour laquelle l’entropie se définit aussi comme une mesure de désordre. Elle rend compte du fait que la feuille de cuivre comporte une entropie plus basse que celle du minerai d’où elle a été extraite […] C’est ce qui arrive avec des cubes de glace dans un verre, qui, une fois fondus, ne se reformeront pas d’eux-mêmes. D’une façon générale, l’énergie thermique libre d’un système clos se dégrade continuellement et irrévocablement en énergie liée. L’extension de cette propriété de l’énergie thermique à toutes les autres formes d’énergie conduisit au Deuxième Principe de la Thermodynamique, appelé aussi la Loi de l’Entropie. Cette loi stipule que l’entropie (c’est-à-dire la quantité d’énergie liée) d’un système clos croît constamment ou que l’ordre d’un tel système se transforme continuellement en désordre […] La vérité est que tout organisme vivant s’efforce seulement de maintenir constante sa propre entropie. Et dans la mesure où il y parvient il le fait en puisant dans son environnement de la basse entropie afin de compenser l’augmentation de l’entropie à laquelle son organisme est sujet comme tout autre structure matérielle […] Rien ne saurait donc être plus éloigné de la vérité que l’idée du processus économique comme d’un phénomène isolé et circulaire ainsi que le représentent les analyses tant des marxistes que des économistes orthodoxes. Le processus économique est solidement arrimé à une base matérielle qui est soumise à des contraintes bien précises. C’est à cause de ces contraintes que le processus économique comporte une évolution irrévocable à sens unique.
Notons que notre auteur citait ici la notion de « basse entropie ». C’était encore du temps ou le concept de « néguentropie », qui avait été popularisé par le physicien Erwin Schrödinger dans un ouvrage célèbre, Qu’est-ce que la vie ?, était encore banni de la communauté scientifique, si tant est qu’il ne le soit pas encore ! Or il peut être aujourd’hui parfaitement établi, ce que la thèse sur le Bilan écologique s’efforce de démontrer, que la Nature, en fabriquant le Vivant, ne produit pas de la basse entropie (une entropie de valeur positive, serait-elle basse), mais de la néguentropie (une entropie de valeur négative), c’est à dire une énergie dotée d’un très haut niveau d’information. Vu de loin, la différence semble minime, mais abordée en profondeur, nous verrons qu’elle s’avère fondamentale.
Elle nous permettra en effet de trouver un système de mesure commun et une unité de mesure unique permettant la comparaison directe entre ce que produit la Nature et ce que consomme l’économie. Ce qui introduit la notion de Bilan, comme en comptabilité, qui dans ce cas opposera un actif « écologique » (ce que produit la Nature) à un passif « écologique » (ce que consomme l’économie).
Mais nous n’en sommes pas là, nous disions qu’il n’en avait pas toujours été ainsi, d’une situation où l’homme apparaît hostile à la vie.
Des études d’anthropologie et d’économie écologique en Amazonie ont en effet démontré, à la surprise générale, que certaines tribus retirées de la jungle profonde avaient tout au long de leur présence séculaire, par leurs activités, vivrières et de collecte, augmenté, et non diminué, la biodiversité et la production primaire de la forêt vierge. Un peu comme le fait l’abeille qui butine tout en transportant les pores nécessaires à la fécondation végétale. En d’autres termes, la Nature, vierge, sans aucun engrais ni pesticide de synthèse, produisait plus avec, que sans l’intervention de l’homme.
Mystère d’une présence humaine positive que tentera d’expliquer un jeune médecin ukrainien et physicien socialiste, Sergueï Podolinsky (1850-1891), réfugié à Montpellier entre 1875 et 1883 alors que la police du Tsar traquait les militants socialistes de son espèce. Il avait envoyé à Marx et Engels en 1880, après les avoir rencontré à Londres en 1876, une première version, française, Le Travail Humain et la Conservation de l’Energie (1880), d’un article qui deviendra plus tard célèbre : Le Socialisme et l’unité des forces physique (1882). Il tentait dans cet article de leur expliquer comment l’homme nouveau (sous entendu socialiste, le communisme n’existait pas encore) pourrait augmenter la productivité nette (une fois les intrants primaires décomptés) de la forêt et de l’agriculture, et par là-même sauver l’humanité. Mais il sera déçu, au point d’en mourir de désolation, par l’écoute des deux grands hommes, qui avaient plus remarqué la naïveté de son propos que l’intérêt de sa démonstration.
Nous aurons l’occasion d’étudier cette question dans les pages à venir de ce site. Ce qui importe ici c’est que le constat nous autorise à penser qu’il existe une possibilité que l’homme, par son économie, ne détruise plus la Nature (et le Vivant avec elle), mais au contraire permette sa renaissance et son redéploiement planétaire. C’est à dire que l’homme et son économie aideraient la Nature à augmenter partout sa production de « néguentropie » (ce qui ne saurait se faire sans redéploiement de sa biodiversité) au point cette fois qu’au niveau planétaire, la consommation humaine de néguentropie deviendrait inférieure à sa production naturelle.
L’homme alors aiderait à produire un ordre (naturel) supérieur au désordre produit par son économie. Ce qui n’a absolument rien à voir avec l’ordre (urbain) de nos cités modernes, à ce point entropique que Ilya Prigogine considérait la ville comme une immense “ structure dissipative “.
Ce dont Nicholas Georgescu-Roegen désespérait à ce point qu’il deviendra le père de la Décroissance, un système de pensée et d’action politique qui part du constat selon lequel la production entropique de l’économie humaine est complètement « irréversible ».
Il ignorait donc lui-même cet exemple des indiens d’Amazonie, autant que l’article de Podolinsky, et la question qui émerge ici est de savoir pourquoi l’homme a perdu au cours du temps, non seulement cette capacité à jouer un rôle positif dans la boucle du vivant, mais aussi le souvenir de cette capacité.
Ce qui nous ramène à la citation d’Einstein, et au regard sur le modèle de pensée qui a produit la situation actuelle, une coupure complète de la relation homme-nature. Nous aborderons à terme cette question sur un autre site, complémentaire à celui-ci, mais d’un abord différent, et dont nous donnerons ici même le lien d’accès.
10) La question brûlante est aujourd’hui de trouver les moyens d’instaurer, au coeur même de notre système économique tentaculaire, un nouveau paradigme de consommation qui permettrait d’imiter les indiens d’Amazonie, et d’instaurer un rapport positif avec la Nature.
Il n’existe aucune autre solution à la crise planétaire !
La suite du nouveau texte d’accueil est en cours de correction.
Son ambition est double.
Le Bilan écologique est un instrument de mesure, de nature quantique, d’une nouvelle génération, qui prend le relais de l’Empreinte écologique, dont on a tant parlé. C’est un outil de diagnostic d’état du vivant (via une nouvelle « fonction d’état » thermodynamique, nous aurons l’occasion de voir ce que cela veut dire) au service de la lutte globale contre la crise écologique (pollution, changement climatique, destruction de la biodiversité, …), pour ne nommer que celle-ci. C’est aujourd’hui l’outil conceptuel d’aide à la décision le plus puissant en vue de la définition, de la caractérisation et de l’organisation d’une nouvelle économie, sociale, solidaire et écologique (esse), seule susceptible de permettre le redéploiement terrestre du vivant comme unique solution à la crise planétaire généralisée.
Mais il ne suffit pas d’en être convaincu et de clamer cette conviction en haut d’une estrade, il faut maintenant pouvoir « vous » convaincre, qui que vous soyez. Et pour cela vous exposer toutes les nuances, subtilités et innovations du Bilan écologique (nous le nommerons désormais « Be » sur ce site) afin que vous puissiez l’apprécier en toute connaissance de cause. Mais la tâche s’annonce difficile; pour ne citer qu’un exemple, sachez que les « Professeur(e)s » membres du jury de thèse de doctorat (en économie « écologique », soutenue en 2016) de l’auteur de ce site, bien qu’ils l’aient lue en entier (elle est ici, y compris en annexe le document powerpoint de soutenance et le rapport du jury), et bien qu’ils lui aient octroyé la meilleure note possible, n’ont pas tous compris tous les fondamentaux du Be, tant les disciplines qu’il aborde sont multiples et transversales, et tant ces jurés pouvaient être eux-mêmes un tantinet trop « spécialisés » dans l’une ou l’autre de ces disciplines.
La première ambition de ce site, et non la moindre, est ainsi de vous convaincre, malgré la grande difficulté de la tâche. Et répétons-le : qui que vous soyez ! (agriculteur(trice), OS chez Renault, cadre ou patron(ne) de grande entreprise, politicien(ne) en détresse, simple citoyen(ne) ou ancien(ne) ministre au chômage, animateur(trice) radio, membre de l’académie des sciences, etc…). La question en jeu désormais n’est ni plus ni moins que celle du vivant dans sa présence terrestre, et donc celle de notre vie à tous, enfants compris (cela va sans dire, mais c’est mieux en le disant). Il s’agit donc d’ouvrir en grand les chapelles du savoir et de la connaissance et de démocratiser complètement leur accès, tout du moins en ce qui concerne le Be. Et pour cela de les « démystifier » – vous êtes tout aussi capable de « tout » comprendre que n’importe qui d’autre, si vous le décidez – et vous expliquer, progressivement, avec autant de détails et de schémas (infographie, …) que nécessaire, et de la manière la plus pédagogique possible (nous apprendrons en marchant), ce qu’est vraiment le Be, comment il fonctionne, et à quoi il sert.
Ce qui ne saurait se faire, vous l’aurez compris, sans votre soutien !
Ceci dit, vous convaincre serait déjà formidable, mais il faut aussi pouvoir convaincre beaucoup d’autres personnes. Confiné jusqu’à ce jour dans un de ces (nombreux) laboratoires scientifiques, français, auquel les médias, français, ne s’intéressent pas, tout le travail de recherche (fondamentale et appliquée) et de mise au point du Be (dix ans de travail au total) n’aura servi à rien si ses résultats ne sont pas maintenant largement vulgarisés, jusqu’à sa mise en oeuvre de terrain la plus concrète et partagée. Il faut ainsi pouvoir faire que les personnes convaincues forment une communauté sans cesse en expansion, car plus celle-ci sera importante, plus elle constituera une force de pression capable d’exiger cette mise en oeuvre auprès du monde médiatico-politico-économique, et d’emporter la décision.
La seconde ambition de ce site, extension naturelle de la première, est ainsi d’agrandir au maximum le cercle des convaincus, et pour cela de trouver et progressivement mettre en oeuvre tous les moyens exigés d’une communication, raisonnée, à grande échelle, sans limite d’espace et de temps.
Et là, si vous-même êtes convaincu(e), peut-être pourriez-vous participer à une telle entreprise ?! N’en vaudrait-elle pas la chandelle ?
Mais nous n’en sommes pas là, et pour le moment il vous est proposé de découvrir, pas à pas, les grands et petits principes de fonctionnement du Be.
A commencer par son principe de fonctionnement général :
Connaître globalement, agir localement
Le processus de connaissance du Be se développe en trois étapes fondamentales.
Connaître le vivant
Notre planète pouvant être considérée, si ce n’est comme un être vivant (L’hypothèse Gaïa, de James Lovelock), tout du moins comme une entité qui partout à sa surface (la Biosphère et l’Ecosphère) permet au vivant de se développer, tout l’enjeu de la première étape sera de connaître comment se caractérisent la présence et l’activité du vivant sur terre, puis de les mesurer, de l’échelle territoriale élémentaire à l’échelle planétaire. Nous nommerons cette mesure « Actif écologique », sans entrer ici dans plus de détails.
Connaître l’Anthropocène
Il s’agit ici de mesurer cette fois l’activité humaine, selon un même standard que le vivant et dans une dimension tout à fait comparable, mais parfaitement opposable. L’enjeu est ici de traduire, dans leurs aspects quantitatifs et globaux, l’ensemble des activités économiques en terme de « consommation de vivant » (et de sous produits du vivant), c’est à dire en forme d’impact négatif de ces activités sur les compartiments de la Biosphère et de l’Ecosphère (atmosphère, hydrosphère, lithosphère), entièrement constitués par la « matière vivante » et ses sous produits. Il s’agit donc ici ni plus ni moins que de mesurer cette ère que nous nommons aujourd’hui « Anthropocène« , où l’économie et l’activité humaine ont désormais acquis un pouvoir d’action planétaire. Et ceci depuis l’échelle locale (les collectivités territoriales de base, comme les communes, …) jusqu’à l’échelle planétaire (globale). Nous nommerons cette mesure de l’Anthropocène « Passif écologique ».
Notez bien qu’il y a ici quelque chose de mystérieux. Comment se peut-il en effet que l’on mesure d’un côté le « vivant », et que de l’autre on lui oppose une mesure relative à l’économie humaine, qui soit de même nature, mais qui pour autant signifie sa destruction ? C’est comme s’il y avait un caractère spécial de l’économie moderne intrinsèquement destructeur du vivant. Nous sommes ici confrontés au plus grand des mystère de l’économie, posé comme tel depuis 150 ans, et auquel Marx et Engels se sont attaqués de front, mais sans pouvoir le résoudre; en baissant les bras pourrait-on dire ! Sauf à faire comme eux, il nous faudra nous même nous y attaquer, mais cette fois en le résolvant !
Connaître la production/destruction comparée de vivant
L’enjeu final est d’opposer face à face et de comparer l’actif et le passif écologiques, afin d’établir un bilan, physique, qui nous dira, pour chaque échelle territoriale, si le vivant l’emporte ou non sur l’activité humaine, et de savoir de ce fait si l’économie locale, à cet endroit et cette échelle est « viable » ou non. Viable veut dire que la (re)production naturelle du vivant est à cet endroit supérieure à sa consommation humaine, et si elle ne l’est pas, c’est que le développement de l’activité locale dépend peu ou prou de la production d’une échelle supérieure (il n’est pas « durable »), quand ce n’est de l’économie mondiale tout en haut des barreaux de l’échelle, elle-même vouée à se casser irrémédiablement la figure, si l’humanité ne sait enrayer sa folie destructrice de l’environnement.
Bon, tout cela fut facile à dire, mais quant à le faire !! La question maintenant est d’entrer progressivement dans le détail de chaque poste du bilan, et dans les sous postes de ce poste, car il y en a un certain nombre, vous aurez peut-être pu l’imaginer.
Au delà des premiers liens établis, vous trouverez donc dessous les tout premiers articles, sachant que nous nous efforcerons au fur et à mesure de les organiser en structure d’évolution progressive, en même temps qu’il faudra trouver un moyen (commentaires, Feedback, …) pour en améliorer toujours mieux la lecture et l’assimilation.
Pour accéder en direct à la thèse originale sur "Le Bilan écologique" (pdf), veuillez renseigner ces champs :
L’eCV est une mini invention mise au point par le fondateur de ce site pour ses besoins personnels, mais dont vous pouvez aussi profiter. Regardez-la bien (sous l’article), vous ne verrez pas souvent de carte comme celle-ci (cliquer sur l’image pour l’agrandir). C’est à la fois une carte de visite (CV) et un mini « curriculum vitae » (CV), qui contient ici les informations essentielles concernant les savoir-faire de l’auteur. Elle est virtuelle (e), donc diffusable par email et sur internet, ou imprimable sur support physique pour distribution en mains propres. Mais elle a aussi d’autres propriétés très intéressantes …
Plus …Moins
Elle est bilingue (avec en plus un idéogramme chinois qui signifie ici son nom de famille), et comme la base de données (Hal) qui héberge sa thèse sur le Bilan écologique doit durer au moins cent ans, cette eCV a une très grande portée dans l’espace et le temps, ce qui la rend très résiliente. Pour finir, et afin d’améliorer son attractivité, celui-ci l’a construite selon un canevas de proportions utilisé par les anciens égyptiens qui a de grandes propriétés ergonomiques. On ne vous dira pas lequel, mais il ne tient qu’à vous de le découvrir.
Si vous désirez disposer de l’image, pour vous inspirer du concept, pour vous souvenir de l’adresse de ce site, ou de l’adresse du site qui héberge la thèse (vous pourrez dans le formulaire plus bas y accéder directement), ou encore pour l’envoyer à vos amis et relations, vous pouvez sauvegarder l’eCV sur votre ordinateur en format .jpg (cliquez sur l’image et une fois affichée faites clic droit : Enregistrer l’image sous …). Et si vous désirez l’imprimer pour la donner à qui que ce soit, vous trouverez sous l’eCV un lien de téléchargement vers un fichier .pdf qui en affiche 9 exemplaires sur la même page, avec les traits de découpage.
N’hésitez pas à faire connaître le Bilan écologique autour de vous, car les pouvoirs publics s’avèrent aujourd’hui impuissants (quand ce n’est incompétents !) à promouvoir et utiliser un outil comme celui-ci. Il n’y a donc que les citoyens comme nous pour s’en emparer et le faire connaître, afin que progressivement les politiques de tous bords, poussés par la volonté populaire, entendent son message et décident de le mettre en œuvre.
Et n’hésitez pas enfin à envoyer un « Like » ou mieux encore un petit commentaire si vous avez apprécié !
Voici la toute première eCV
Le QR code de ce site









Entrons dans le sujet sur la pointe des pieds ....

Engager la conversation
Lire plus ...

Correction en cours – Texte d’accueil
Lire plus ...

De la Biosphère à l’Ecosphère
Lire plus ...
Facebook Comments